Pour le psychiatre Christophe André, la pleine conscience est une clé du bien-être et du bonheur. Méditant enthousiaste, il nous introduit à cette technique qui a changé sa vie et peut changer la nôtre.
« Au départ, la méditation de pleine conscience est une méthode bouddhiste. Il est amusant de constater que l’Orient se met à l’écoute de ceux qui, aujourd’hui, l’enseignent chez nous. L’idée de base est de poser son attention sur tout ce qui compose l’expérience de l’instant présent : notre corps, notre souffle, les sensations de notre peau, les sons alentour, nos émotions, nos pensées… Il s’agit d’avoir conscience de tout cela, mais sans s’accrocher à rien, de garder une attention éveillée et fluide, mais sans intention ni recherche de résultat immédiat. On ne cherche pas à se détendre ni à se relaxer. Il faut juste essayer de se mettre à l’écoute de tous, le plus amplement possible. Pour les bouddhistes, cet exercice constitue une porte d’entrée vers l’exploration des espaces infinis de la conscience universelle.
Ça consiste à rester assis, le dos droit, les yeux fermés ou mi-clos, sans autre but que d’être présent. Si vous êtes ultra pressé, cette séance peut se limiter à cinq minutes, l’essentiel étant de pratiquer régulièrement. Il s’agit de prendre tranquillement conscience de ce qui se passe en vous et autour de vous. Cela paraît étonnant, mais rester chaque matin assis cinq minutes, immobile, en respirant naturellement, tout le monde n’y arrive pas ! C’est dommage, parce que ce minuscule moment permet à un immense espace de s’ouvrir en vous. Une clarification se fait sur ce que vous êtes, sur ce vers quoi sont orientés votre esprit et votre corps. Vos capacités perceptives s’affûtent et cela muscle votre stabilité attentionnelle, dont on sait qu’elle est une des clés du bien-être et du bonheur : plus votre attention est stable, plus vous serez capable de vivre des instants heureux. Si vous êtes motivé, l’idéal est de pratiquer cet exercice non pas seulement cinq minutes, mais un bon quart d’heure chaque matin.
Nos existences d’urbains sédentaires nous obligent à pratiquer des exercices physiques et sportifs que nos ancêtres ignoraient, parce qu’à leur époque, on tirait l’eau du puits quand on avait soif et on fendait du bois quand on avait froid. De la même façon, nous devons pratiquer des exercices de méditation dont nos ancêtres n’avaient pas besoin parce qu’ils passaient leur vie à attendre, à contempler, parfois même à s’ennuyer, alors que nous vivons dans la frénésie, bombardés d’informations et en interaction si dense avec nos écrans que nous avons perdu la notion même d’intériorité. Ce n’est pas un hasard, je crois, si la méditation connaît une telle vogue. Elle répond à un besoin majeur. Sans vie intérieure, nous perdons notre humanité. La pleine conscience nous permet de la retrouver, en donnant un coup de main inespéré à notre santé et à notre bien-être. »
Christophe André - Suivre sa respiration
© AU-DELÀ DES MAUX 2017/SIRET : 82529209700011 / Christine Morazé / Mentions légales
Praticienne Hypnose SAJECE - Sevrage tabagique - Rennes, Servon-sur-Vilaine & Vitré / Ille et Vilaine / Bretagne